Suspecté d’être lié au meurtre des fidèles de son église, Ezekiel Odero, chef du Centre de prière et Eglise de la Nouvelle Vie (New Life Prayer Odero Centre and Church), a comparu devant le tribunal vendredi 28 avril.
Selon des documents judiciaires relayé par l’AFP, ce célèbre télévangéliste fait l’objet d’enquêtes notamment dans le cadre d’accusations de meurtre, aide au suicide, enlèvement, radicalisation, crimes contre l’humanité, cruauté envers des enfants, fraude et blanchiment d’argent.
« Il existe des informations crédibles reliant les corps exhumés du terrain situé à Shakahola avec plusieurs adeptes innocents et vulnérables (de l’église d’Odero) qui auraient trouvé la mort », affirme le parquet dans ce document.
Le parquet a demandé son maintien en détention pour 30 jours supplémentaires.
Entre-temps, la police a établi que plusieurs assassinats ont bien eu lieu dans l’enceinte du Ministère de la Vie Nouvelle dans la localité de Mavueni, non loin de Malindi.
« Après la mort des fidèles innocents et vulnérables (d’Odero), leurs corps ont été conservés dans une morgue privée à Kilifi avant d’être transportés et enterrés dans la forêt de Shakahola », précise la police.
Des opérations policières menées dans cette forêt à environ 80 kilomètres de Malindi ont permis de découvrir la mort d’au moins 109 membres – dont une majorité d’enfants – d’une secte appelée Eglise Internationale de Bonne nouvelle dirigée par un autre pasteur autoproclamé, Paul Mackenzie Nthenge.
M. Odero et Mackenzie sont aussi liés dans le cadre d’investissements financiers comme le rachat par le premier de la chaîne de télévision du deuxième. Cette chaîne était utilisée pour faire passer des messages radicalisés aux croyants.
Jeudi, les autorités kényanes avaient annoncé l’arrestation d’Ezekiel Odero, chef du Centre de prière et Eglise de la Nouvelle Vie (New Life Prayer Centre and Church), dans le cadre d’une enquête sur le meurtre de masse de ses fidèles.
Mervedie Mikanu