Les précipitations extrêmes qui ont provoqué des inondations meurtrières en Afrique du Sud au mois d’avril sont rendues deux fois plus probables avec le changement climatique. C’est ce qu’ont estimé les chercheurs du World Weather Attribution, le réseau de scientifiques pionniers en matière d’attribution des événements extrêmes au changement climatique, dans un communiqué publié ce vendredi 13 mai.
Selon le communiqué, les chercheurs ont croisé les données météorologiques et simulations informatiques pour une comparaison historique, en se concentrant sur les précipitations maximales sur deux jours dans la région la plus touchée.
« Les résultats ont montré qu’un épisode de précipitations extrêmes comme celui-ci peut désormais se produire environ une fois tous les 20 ans », expliquent-ils. Ils affirment que « l’augmentation de la température moyenne en surface de près de 1,2°C depuis l’ère pré-industrielle a en effet doublé la probabilité d’un événement de cette magnitude », avec une occurrence précédemment d’environ tous les 40 ans.
D’après les scientifiques, à cause du réchauffement, l’intensité de l’événement a également augmenté, de 4 à 8%. Et ces résultats sont conformes aux conséquences du changement climatique sur les précipitations.
« À mesure que l’atmosphère se réchauffe, elle peut contenir plus d’eau, ce qui augmente le risque d’averses avec de nouvelles émissions de gaz à effet de serre et une augmentation continue des températures, les épisodes de fortes pluies deviendront encore plus fréquents et intenses », confient les chercheurs.
En avril dernier, la côte est de l’Afrique du Sud a été frappé par de terribles inondations. Près de 435 morts ont été recensés dans la province du KwaZulu-Natal. Mais aussi des dégâts de plus d’un milliard Usd.
Dinho Kazadi