Le gouvernement burundais et les Nations unies appellent à une aide financière pour faire face aux « effets dévastateurs » des pluies incessantes qui ont touché la région de l’Afrique de l’Est.
Ces pluies torrentielles ont déjà causé la mort d’au moins 58 personnes en Tanzanie et de 13 personnes au Kenya.
Le Burundi, l’un des pays les plus vulnérables au changement climatique selon l’ONU, est particulièrement touché par ces pluies quasi ininterrompues depuis septembre. La principale ville du pays, Bujumbura, a été ravagée par des inondations, entraînant le déplacement de près de 100 000 personnes.
Les autorités burundaises ont souligné que les « fortes précipitations liées au phénomène El Nino ont provoqué des inondations, des glissements de terrain, des vents violents et de la grêle, exposant les communautés à de multiples vulnérabilités ». Des habitations, des moyens de subsistance, des champs de culture et des infrastructures ont été détruits, entraînant une perte de vies humaines.
Le gouvernement du président Evariste Ndayishimiye est sous pression pour déclarer l’état d’urgence ou de catastrophe naturelle. Les prévisions météorologiques indiquent que les précipitations resteront nettement supérieures à la normale jusqu’en mai, nécessitant une réponse urgente pour éviter une aggravation de la crise.
Au total, 306 000 personnes ont besoin d’une aide humanitaire au Burundi, le pays le plus pauvre du monde en termes de PIB par habitant, selon la Banque mondiale. Les inondations ont aussi touché Bujumbura, capitale économique, où plusieurs quartiers ont été inondés et des infrastructures endommagées.
Le directeur de l’agence de prévention des catastrophes souligne que le niveau d’eau du lac Tanganyika, le deuxième plus grand lac d’Afrique, est proche de son record historique de 1964.
Le phénomène El Nino a souvent des conséquences dévastatrices en Afrique de l’Est, rappelant les inondations massives qui ont causé plus de 6 000 morts dans la région en 1997-1998.
Ben Tshokuta