Au Maroc, les fins du mois deviennent de plus en plus compliquées pour de nombreux citoyens. En effet, les produits de première nécessité connaissent une hausse des prix, le carburant hors de prix et une inflation menaçante. Plusieurs centaines de personnes ont manifesté contre le coût élevé des produits de base dans plusieurs villes marocaines dimanche 20 février. Mais le gouvernement marocain affirme que cette hausse est imposée par le contexte international. Et qu’il ait un gros effort pour maintenir la stabilité des prix de première nécessité.
D’après les médias locaux, les prix des fruits et légumes ont légèrement augmenté, ceux de plusieurs produits de première nécessité ont connu des hausses significatives durant les deux derniers mois. Il s’agit notamment des semoules. Celui du couscous, par exemple, est passé de 11 dirhams, le kilo à 14 Dh. La farine a vu son prix augmenter de 3 dirhams le kilo, soit quinze Dh le paquet de cinq kilogrammes. Même les légumineuses n’ont pas été épargnées par la flambée des prix. Les pois chiches se vendent désormais à 16 Dh le kilo alors qu’ils étaient à douze auparavant. Les lentilles, ces aliments populaires et bon marché, ont connu une augmentation de cinq dirhams, passant de 10 à 15 dirhams le kilo.
Alors que le prix de la volaille est en hausse depuis l’an dernier en raison des répercussions de la crise du Covid-19 sur le secteur avicole, mais tout en restant abordable. Mais, en ce début 2022, les prix du poulet se sont envolés brusquement passant de 15 Dh le kilo à 18 Dh à Casablanca, voire plus dans certains quartiers.
En effet, plusieurs ONG appellent à une intervention du gouvernement pour atténuer l’impact de la hausse constatée des prix de certaines denrées alimentaires sur le pouvoir d’achat des citoyens. « Depuis le mois d’août, les prix n’ont cessé d’augmenter, et cette hausse concerne les denrées alimentaires, les biens industriels et les services. Ce qui a aggravé la situation, c’est que le consommateur se retrouve entre le marteau de ces prix élevés et l’enclume d’un faible salaire mensuel », a déclaré Bouazza Kherrati, président de la fédération marocaine des droits des consommateurs (Fmdc). Il appelle à « admettre que nous sommes en pleine crise, résultant d’abord de la pandémie, puis de la sécheresse ».
Joe Kashama