Le Nigeria n’a perdu rien de moins que 120 millions de barils de pétrole brut entre janvier et septembre de cette année dans un contexte de crise des revenus, a rapporté la Commission nigériane de réglementation du pétrole (Nuprc) mercredi 2 novembre.
Selon la Commission, le niveau de perte de pétrole brut dans la production se traduit par 12,6 milliards Usd.
« Les problèmes d’infrastructure, les fuites d’oléoducs et le vol de pétrole ont pesé sur la production nigériane cette année, laissant le pays constamment en dessous de ses objectifs de brut de l’OPEP+. La propre soumission du Nigeria au secrétariat de l’OPEP a estimé la production de brut de septembre à seulement 938 000 b/j, soit un peu plus de la moitié de son quota pour le mois, tandis que la production totale de liquides n’était que de 1,14 million de b/j », a noté le rapport.
La Nuprc espère que la production pétrolière du pays va rebondir à 1,8 million de b/j d’ici la fin de l’année et va encore augmenter en 2023.
Si le Nigeria réussit à augmenter sa production de pétrole, il pourrait à nouveau aborder le sujet de l’ajustement du chiffre de production de référence qui détermine ses quotas au sein du groupe de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP+).
« L’engagement est basé sur la capacité de production. L’Opep+ ne va pas vous empêcher de produire, tant que cette capacité est là. Ce n’est pas le problème. Le problème est la base, et cette base va changer, immédiatement, à mesure que nous ramènerons plus de production », a dit Mele Kyari, directeur général de la société pétrolière nationale du Nigeria (NNPC).
Cinq membres de l’Opep+ à savoir l’Arabie Saoudite, la Russie, l’Irak, le Koweït et les Emirats arabes unis ont obtenu des augmentations de base en 2021, à compter de mai de cette année.
Ali Maliki