Le Nigeria perd 400.000 barils de brut par jour via le vol de pétrole. C’est ce qu’a révélé le ministère nigérian aux Ressources pétrolières samedi 3 septembre. Le pays est tombé en deçà du quota quotidien de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) de 1,8 million de barils à 1,4 million de barils, en raison du vol de brut.
Selon le Parlement nigérian, environ 40 millions Usd de brut sont volés quotidiennement dans le pays, ce qui se traduit par environ 14,6 milliards Usd par an.
Mele Kyari, directeur général de la société pétrolière nationale nigériane (NNPC), identifie le vol de pétrole comme l’une des principales raisons de la baisse de la production, entraînant finalement de faibles revenus.
« Le brut nigérian porterait désormais des numéros d’identification spéciaux, une évolution qui permettrait au pays de prendre des mesures sérieuses contre les pays tolérant les voleurs de pétrole, qui raffinent illégalement le brut nigérian », a-t-il dit.
Afin d’endiguer la vague de vols de pétrole généralisés, en particulier via les oléoducs, le gouvernement nigérian a récemment reconsidéré et approuvé les contrats de surveillance des oléoducs.
Au Nigeria, l’économie est en difficulté et confrontée à un déficit budgétaire qui se creuse chaque année, qui s’élève à 7.000 milliards de nairas (plus de 16 milliards Usd) pour l’exercice 2022. Les prix des produits alimentaires et d’autres sont en hausse et que le taux de chômage a grimpé à environ 33,3%.
Ali Maliki