Les deux juges constitutionnels nommés à la Cour de Cassation auraient-ils subi des pressions ?

Mardi 4 août dernier, 64 magistrats ont prêté serment devant le président Félix Tshisekedi. Absence remarquable de Noël Kilomba Ngozi Mala et Jean Ubulu Pungu, deux juges de la Cour constitutionnelle nommés à la Cour de cassation.

Dans une lettre conjointe au Président de la République, les deux juges indiquent qu’ “en conformité à la Constitution (…) nous nous trouvons dans l’obligation de rester à la Cour constitutionnelle pour y achever nos mandats constitutionnels”. Les deux juges, nommés en juillet, indiquaient n’avoir pas été consultés au préalable et avoir appris leur nomination dans les médias.

Selon plusieurs sources proches de la justice «les juges ont été notifié. L’un le 21 juillet et l’autre le 22 juillet par le Secrétaire permanent du Conseil supérieur de la magistrature». Version confirmée par le professeur André Mbata, professeur en droit constitutionnel.

Lire aussi :  RDC : Alexis Thambwe Mwamba dans le viseur de la justice

Après notification, la loi accorde aux juges 8 jours pour se rétracter.

«En regardant de près leur correspondance, elle est en fait antidatée», confirme une source, pour qui les juges semblent avoir subi des pressions politiques pour changer leur décision.

«D’accord avec leur nomination, les juges Noël Kilomba et Jean Ubulu avaient déjà fait la remise et reprise avec leurs successeurs à la Cour constitutionnelle. Mieux, ils ont même assisté et participé à la cérémonie de simulation de prestation de serment. Comment pouvaient-ils par la suite dire qu’ils ne veulent rester à la Cour constitutionnelle pour achever leur mandat?» s’étonne la source.

Lire aussi :  Législatives en RDC : la Cour constitutionnelle déboute les candidats invalidés

Pour elle, la situation est claire. «Les juges ont été contraints de se rétracter. Selon les indiscrétions, l’enfant de l’un des deux juges a même été nommé dans le cabinet du remplaçant de son père à la Cour constitutionnelle. Nous apprenons aussi que deux jours avant la prestation de serment, les juges n’étaient plus chez eux et ne communiquaient avec leurs familles qu’au téléphone» affirme notre interlocuteur.

Jacques Matand’

Les plus lus

CAN Handball-D 2024 : l’Angola trop fort pour la RDC

En clôture de la 5e journée de la Coupe d'Afrique des nations (CAN) Handball Dames 2024, Les Léopards de la RDC se sont largement...

CAN Handball-D 2024 : fin de rêve pour le Cameroun, l’Angola passe en demi-finale

Battu par le Sénégal (26-19), le Cameroun est éliminé de la CAN 2024, alors que l’Angola a validé son ticket pour le dernier carré...

CAN Handball-D 2024 : les équipes fixées pour les quarts de finale

Ce mercredi 4 décembre, la Coupe d’Afrique des nations (CAN) de handball dames 2024 entre dans la phase de quarts de finale.   Après un parcours...

RDC/60e anniversaire du martyr d’Anuarite : Kibali Gold Mine sur les traces de la Bienheureuse

Avec ses actions sociales qui vont au-delà de son cahier des charges et de la dotation de 0,3 %, la société aurifère Kibali Gold...

Fluidifier la circulation à Kinshasa, réflexion sur une problématique persistante (Tribune de Dédé Watchiba)

Comment résoudre le problème d'embouteillages à Kinshasa, capitale congolaise ? Dans une tribune publiée par Sahutiafrica, Dédé Watchiba, professeur d’universités, chercheur et analyste politique,...

Sur le même thème

RDC : la peine de mort sera exécutée contre les «kuluna» (Constant Mutamba)

Mardi 3 décembre, Constant Mutamba, ministre congolais de la Justice, a annoncé l’exécution de la peine de mort contre les « kuluna », bandits...

RDC : Constant Mutamba aux trousses de Firmin Mvonde

En RDC, le ministère de la Justice a, dans un communiqué qui fait le tour de réseaux sociaux, annoncé l'ouverture d'une enquête sur l'acquisition...

Bénin : arrestation de l’ancien directeur de la police pour «incitation à la rébellion»

L'ancien directeur général de la police nationale béninoise a été arrêté et conduit en prison dans l'attente de son procès, a informé l'AFP vendredi...

Vers le rétablissement de la peine de mort au Burkina Faso ?

Au Burkina Faso, les autorités entendent rétablir la peine de mort dans le code pénal, alors qu’elle est abolie depuis 2018.   Selon une source gouvernementale...

Tunisie : quand l’utilisation des réseaux sociaux fait condamner des créateurs de contenus à la prison

En Tunisie, quatre créateurs de contenus sur les réseaux sociaux (Tik Tok et Instagram) ont été condamnés mercredi 6 novembre à une peine allant...