La pandémie de Covid-19 a fait apparaître la vulnérabilité des systèmes agroalimentaires face aux chocs et aux situations de stress. Et a entraîné une augmentation de l’insécurité alimentaire et de la malnutrition au niveau mondial mais surtout au niveau africain. L’organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (Fao) l’a annoncé dans son rapport annuel mardi 23 novembre. D’après cette agence onusienne, il est essentiel de répartir la dépendance entre la production nationale et les importations pour diminuer les risques.
« La prévalence de la faim a progressé en Afrique du Nord. Principalement en raison du niveau croissant de conflits et d’instabilité », a indiqué le rapport.
Le changement climatique est également en cause. « En Afrique subsaharienne, plus de 80 millions de personnes pourraient ne plus être en mesure d’accéder à une alimentation saine en cas de nouveau choc », a alerté la Fao.
Près de la moitié de la population mondiale est concernée par la malnutrition. Cette dernière a également de fortes et néfastes conséquences pour l’environnement et le climat. En 2019, près de 85% de la population d’Afrique subsaharienne était dans cette situation. La deuxième région la plus exposée à la famine est l’Asie du sud. 71% de la population ne peut y manger à sa faim, selon la Fao.
Evodie Koyeni