Après la libération de quarante-six soldats ivoiriens le week-end, Abidjan attend normaliser ses relations avec Bamako, brouillée par cette crise.
« La Côte d’Ivoire continuera d’apporter son soutien à tous les pays frères. Sans paix, il n’y a rien d’important pour une nation », a dit Alassane Ouattara. Selon le président ivoirien, la Côte d’Ivoire veut reprendre des relations normales avec le Mali.
« Bien évidemment, maintenant que cette crise est derrière nous, nous pourrons reprendre des relations normales avec le pays frère qu’est le Mali, qui a besoin de nous et dont nous avons besoin également », a déclaré le président ivoirien lors d’une cérémonie en l’honneur de ces soldats ivoiriens.
Pour Seidik Abba, spécialiste des questions africaines, il y avait une volonté de part et d’autre de trouver une solution pacifique. « Lors du passage de la délégation ministérielle ivoirienne à Bamako, chacun a regretté qu’on en soit arrivé là. Les Maliens ont parlé d’incident malheureux. Les Ivoiriens ont parlé de malentendu », explique l’analyste à Sahutiafrica.
Arrêtés à l’aéroport de Bamako, considérés comme des mercenaires, détenus pendant près de six mois et condamnés à 20 ans, les quarante-six soldats ivoiriens ont été graciés par le colonel Assimi Goïta, président de la transition malienne. C’est à l’issue de la médiation menée par Faure Gnassingbé, président togolais.
Trésor Mutombo