Tension à Tripoli, capitale libyenne, où les affrontements ont éclaté les groupes armés, semant la panique parmi les habitants qui célébraient la fin du Ramadan, selon les médias locaux.
Ils font état d’échange de tirs qui ont duré près d’une heure sans faire de victime. Ces affrontements ont opposé des membres de la SSA à la Force spéciale de dissuasion (Al-Radaa). Jusque-là, les raisons exactes de l’accrochage n’ont pas été révélées par les autorités. Des témoins rapportent avoir entendu des tirs d’armes lourdes dans le quartier d’Abou Salim, contrôlé par l’Autorité de soutien à la stabilité (SSA).
Les deux groupes ont finalement libéré leurs détenus la même nuit. Les familles célébrant l’Aïd al-Fitr ont dû fuir les lieux des affrontements pour se mettre en sécurité.
Les groupes armés opérant à Tripoli ne relèvent pas directement des autorités officielles et reçoivent des fonds publics. Malgré les tentatives de régulation, ces milices continuent d’exercer une influence majeure sur la sécurité de la capitale.
La Libye, toujours en proie à l’instabilité depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011, peine à retrouver la paix. Malgré un calme relatif ces dernières années, des affrontements sporadiques surviennent régulièrement entre les nombreux groupes armés du pays.
En février dernier, au moins dix personnes avaient été tuées lors d’un incident similaire à Tripoli, mettant en lumière les fragilités sécuritaires de la ville. Le ministre de l’Intérieur a annoncé que des mesures seraient prises pour remplacer les groupes armés par des forces régulières, mais aucun délai précis n’a été donné.
La Libye reste divisée entre le gouvernement reconnu par l’ONU à Tripoli et une administration rivale dans l’est du pays, accentuant les tensions et l’instabilité dans la région.
Ben Tshokuta