En Libye, les entreprises étrangères actives dans le secteur des hydrocarbures sont appelées à reprendre leurs opérations d’exploitation et de production, selon un communiqué de la Compagne nationale de pétrole (NOC) publié lundi 5 décembre.
En fait, la NOC justifie sa décision par l’amélioration de la situation sécuritaire sur les différents sites, où il était difficile d’opérer. Selon ce communiqué, cette compagnie libyenne demande aux entreprises internationales avec lesquelles des accords d’exploitation et de production de pétrole, mais aussi de gaz ont été signés, à lever la force majeure invoquée de leur côté.
La NOC assure qu’elle va fournir à ces entreprises un appui nécessaire pour qu’elles puissent travailler dans un environnement sûr en coopération avec les autorités civiles ainsi que militaires. Une façon de rassurer les entreprises.
A la tête de la NOC depuis mi-juillet, Farhat Bengdara a, début novembre, indiqué que la Libye cherche à augmenter sa production pétrolière à 2 millions de barils par jour. Déjà au lendemain de sa nomination, M. Bengdara avait annoncé la levée d’un blocus sur six gisements et terminaux pétroliers majeurs. Ces gisements restaient fermés depuis mi-avril par des groupes proches du camp de l’est.
La Lybie, qui dispose des réserves de pétrole les plus abondantes d’Afrique, peine de s’extirper d’une décennie de chaos après la chute du président Mouammar Kadhafi. Le pays est déchiré entre factions rivales de l’est et de l’ouest. Et se retrouve, depuis mars dernier, avec deux gouvernements qui se disputent le pouvoir. L’un est basé à Tripoli et dirigé par Abdelhamid Dbeiba, Premier ministre reconnu par la Communauté internationale. L’autre gouvernement, dirigé Fathi Bachaga, est soutenu par le Parlement et le camp du maréchal Khalifa Haftar, homme fort de l’est.
Mervedie Mikanu