En Afrique, près de 779 millions de personnes manquent de services d’assainissement de base. C’est ce qu’a révélé l’Organisation mondiale de la santé samedi 19 novembre. Cette organisation onusienne met l’accent sur l’impact de la crise de l’assainissement sur les eaux souterraines.
« Entre 2000 et 2020, la population de l’Afrique est passée de 800 millions à 1,3 milliard. Quelque 290 millions de personnes ont eu accès au moins à des services d’assainissement de base au cours de cette période. Cependant, 779 millions de personnes manquent toujours de ces services de base. Parmi eux, 208 millions pratiquent encore la défécation à l’air libre », a dit Dr Matshidiso Moeti, directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique.
Elle souligne que seuls 29% des établissements de soins de santé en Afrique disposent de services d’assainissement de base.
« Nous devons travailler en moyenne quatre fois plus vite pour garantir à chacun des toilettes sûres d’ici 2030. Le lien entre l’assainissement et les eaux souterraines ne peut être négligé. « Dans les milieux urbains densément peuplés, les latrines à fosse et les fosses septiques situées à proximité de points d’eau qui puisent dans des aquifères peu profonds créent des risques potentiellement graves pour la santé », a-t-elle ajouté.
Elle indique que cela a un impact profond sur la santé publique et l’intégrité environnementale. « Pour les femmes et les filles en particulier, les toilettes à la maison, à l’école et au travail les aident à réaliser leur potentiel et à jouer pleinement leur rôle dans la société, en particulier pendant les menstruations et la grossesse », a-t-il expliqué.
Dans le continent africain, 33% des ménages disposent de services d’assainissement de base, dont 21% utilisent des installations sanitaires gérées en toute sécurité. Et que deux personnes sur trois manquent de services d’assainissement gérés en toute sécurité, selon des données de l’OMS.
Ali Maliki