En Afrique, les nations sont appelées à renforcer la santé mentale et la réponse psychosociale dans les urgences humanitaires, qui ont un impact négatif important sur les enfants d’âge scolaire et les travailleurs de la santé. C’est ce qu’a rapporté l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) lundi 10 octobre.
Le Dr Matshidiso Moeti, directrice générale de l’OMS pour l’Afrique, indique que les taux exponentiels de consommation d’alcool et les abus chez les adolescents restent particulièrement préoccupants. « Après près de trois ans, l’isolement social de la pandémie de Covid-19, la peur de la maladie et de la mort ainsi que les conditions socio-économiques difficiles ont contribué à une augmentation mondiale estimée à 25 % de la dépression et l’anxiété », a-t-elle déclaré.
Elle souligne la nécessité de renforcer de toute urgence les systèmes de réglementation afin de combler les lacunes qui permettent à ces jeunes d’accéder facilement à l’alcool. « Les niveaux de consommation épisodique adolescents de 15 à 19 ans peuvent atteindre 80%. Cette situation pose un grave problème et une menace pour leur éducation, tout en préparant le terrain pour l’abus d’alcool à vie et les risques associés de maladies non transmissibles et apparentées », a-t-elle ajouté.
Avant la pandémie de Covid-19, plus de 116 millions de personnes en Afrique vivaient avec des problèmes de santé mentale, selon l’OMS.
Ali Maliki