En Ouganda, environ 400 nouveau-nés meurent chaque semaine, soit une moyenne de 57 par jour. C’est ce qu’a révélé le ministère ougandais de la Santé mardi 15 novembre. Et que près treize mères décèdent en donnant naissance.
« Les facteurs de risque les plus courants associés à l’accouchement prématuré comprennent le paludisme et d’autres infections pendant la grossesse ainsi que la pré-éclampsie. Les grossesses multiples, le col de l’utérus incompétent, la toxicomanie, les mères très jeunes ou âgées et une mauvaise nutrition fomentent des problèmes », a dit Dr Richard Mugahi, commissaire adjoint à la santé reproductive et infantile à un média local.
Pour lui, les bébés prématurés ont des difficultés à respirer, à se nourrir, à maintenir leur chaleur corporelle et sont sensibles aux infections, ce qui présente de grands défis pour eux-mêmes et leurs mères. « Ceux qui survivent sont plus susceptibles d’avoir un retard de développement des organes et du corps et de souffrir d’une déficience visuelle », a-t-il ajouté.
Dr. Mugahi propose de trouver un mécanisme de soutien financier et psychosocial aux mères qui allaitent des bébés prématurés.
« Nous sommes censés avoir une unité de soins intensifs néonatals dans chaque hôpital de référence régional et national. Mais sur 20 dont nous avons besoin, nous n’en avons que quatre, trois sont ici à Kampala et un est à Kiwoko. C’est un écart énorme et nous allons continuellement engager le gouvernement et les parties prenantes pour nous assurer que nous comblons cet écart », a-t-il conclu.
Il exhorte toutes les mères de bébés prématurés à apprendre les soins de la mère kangourou et à allaiter exclusivement les nouveau-nés pour augmenter leurs chances de survie.
Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), les bébés prématurés sont ceux nés avant 37 semaines de gestation et leurs complications sont l’une des principales causes de décès chez les enfants de moins de 5 ans.
Ali Maliki