En Côte d’Ivoire, au moins neuf enfants sont morts dans des circonstances floues, dans un village près de Bouaké, dans le centre du pays. Après une enquête préliminaire, le ministère de la Santé a émis une forte suspicion « d’intoxication alimentaire », dans la soirée du mercredi 20 septembre.
Dans un communiqué, Charles Koffi Aka, directeur de cabinet du ministre ivoirien de la Santé, révèle qu’il s’agit « d’une forte suspicion de toxi-infection alimentaire collective suite à une consommation de bouillie de maïs contaminée par les herbicides survenus dans le village de Niangban, à 27 kilomètres de Bouaké ».
Au sujet du bilan, M. Aka rapporte « qu’au total, 71 cas dont 9 décès ont été enregistrés, et ce, chez les enfants de moins de 15 ans, suite à la consommation de la bouillie de maïs. Quatre des enfants décédés sont ceux de la famille qui a préparé la bouillie contaminée ».
« L’inspection de la chambre où est stocké le maïs ayant servi à la préparation de la bouillie, a permis de découvrir trois bidons d’herbicide et de la farine de maïs étalée pour le séchage », explique le communiqué.
« Actuellement, deux patients sont hospitalisés au CHU de Bouaké et sont pris en charge, et qu’une équipe de veille a été mise en place dans le village, pour une détection rapide des cas et leur transfert immédiat au CHU », ajoute le ministère.
Ce nouvel épisode de toxi-infection alimentaire collective (TIAC), enregistré le week-end dernier, est le cinquième depuis le début de l’année 2023 en Côte d’Ivoire. L’insuffisance d’hygiène alimentaire dans les ménages et dans les établissements de restauration collective, l’utilisation abusive et anarchique des pesticides sont les grandes causes de ces incidents.
Dinho Kazadi