Au Soudan, les armes continuent de parler à Khartoum et au Darfour, où l’armée et les forces paramilitaires de soutien rapide s’affrontent depuis samedi 15 avril malgré un cessez-le-feu de 72 heures conclu sous l’égide notamment de Washington.
Jeudi 27 avril. C’est le treizième jour de combats sanglants. Selon l’AFP, des avions militaires survolent la banlieue nord de Khartoum. Les hommes de deux généraux se livrent à l’échange des tirs à la mitrailleuse et à l’arme lourde.
Mercredi, les combats ont fait huit morts, selon le syndicat des médecins. Cette organisation confie que quatorze hôpitaux ont été bombardés, alors que dix-neuf autres évacués de force à cause de tirs, de manque de matériel…
L’armée a annoncé avoir accepté d’envoyer un représentant à Juba, la capitale du Soudan du Sud voisin, pour des pourparlers avec les FSR « à l’initiative de l’IGAD », bloc régional d’Afrique de l’Est. Le général al-Burhane dit être ouvert à une discussion pour prolonger le cessez-le-feu de 72 heures. Les FSR du général Mohamed Hamdane Daglo, quant eux, n’ont pas réagi à cette initiative régionale. Mais jusque-là, les nombreuses tentatives de faire taire les armes ont échoué.
La situation reste fragile au Soudan, où plusieurs pays évacuent leurs populations. Depuis le 15 avril, les combats ont fait près de 512 morts et plus de 4.000 blessés. C’est un bilan qui pourrait s’alourdir. Selon les Nations unies, au moins 270.000 personnes pourraient fuir au Tchad et au Soudan du Sud. Déjà que des dizaines de milliers de Soudanais se sont réfugiés au Tchad, voisin.
La Rédaction