Au moins 3.900 personnes, dont 435 enfants, ont été tuées et plus de deux mille autres blessées au 100ᵉ jour des combats qui font rage au Soudan, selon les Nations unies.
« Tous les jours, des enfants sont tués, blessés, enlevés, et ils n’ont plus que des écoles, des hôpitaux et des infrastructures endommagées ou pillées, a indiqué l’agence onusienne lundi 24 juillet.
D’après l’Unicef, environ 2.500 violations sévères des droits des enfants sont enregistrées par heure alors que 14 millions d’enfants ont besoin de soutien humanitaire.
« Les parents et les grands-parents qui ont vécu les cycles de violence précédents doivent maintenant voir leurs enfants et petits-enfants vivre les mêmes expériences atroces », déplore l’organisation onusienne.
Pour le Norwegian Refugee Council (NRC), le Soudan est au bord de l’effondrement, en prise avec une série de crises qui, combinées, sont inédites.
« Les 100 premiers jours de guerre ont amené terreur et désolation et les 100 prochains seront sûrement pires. La violence ne faiblit pas et les prochaines semaines pourrait charrier inondations dévastatrices, déplacements et épidémies », ajoute l’ONG.
Depuis le 15 avril, l’armée dirigée par le général Abdel Fattah al-Burhane et les paramilitaires du général Mohamed Hamdane Daglo ne cessent de répéter vouloir gagner ou mourir.
Plus de 3,3 millions de personnes ont fui leur maison au Soudan, dont plus de 700.000 vers l’étranger et des millions encore crèvent de faim.
Désormais, plus de la moitié des 48 millions de Soudanais ont besoin d’aide humanitaire pour survivre, mais les ONG et l’ONU peinent à les aider faute de permis des autorités et de financement des bailleurs internationaux.
Mervedie Mikanu