En Afrique, les professionnelles de médias font face à d’immenses difficultés dans l’exercice de leur métier en cette période de la pandémie. C’est en fait le constat d’Assane Diagne, directeur du bureau Afrique de l’ouest de Reporters sans frontières. C’était à l’occasion de la journée internationale de la liberté de la presse célébrée lundi 03 mai. «L’Afrique présente un visage contrasté en matière de la liberté de la presse», a déclaré Assane Diagne dans un entretien à Sahuti Africa ce mardi 04 mai.
Il affirme qu’il y a des États qui devancent certains pays européens «en matière de liberté de la presse». Assane Diagne encourage des États du continent africain à faire adoptés de lois qui «facilitent et encadrent l’accès des citoyens à l’information d’intérêt public». «Il faut noter toutefois que certains pays africains font exception et devancent même des pays occidentaux dans le classement. C’est le cas de la Namibie, de l’Afrique du Sud, du Cap-Vert et du Ghana. L’Afrique se porte mieux que des régions comme l’Asie, l’Europe de l’est et du Centre ainsi que le Moyen-Orient», a-t-il indiqué.
«Il y a quelques pays comme la Gambie et la Sierra Léone, qui sont en train de faire des progrès remarquables. Mais au même moment, de pays comme le Bénin s’enfoncent dans la zone rouge», s’est-il inquiété.
Vingt-trois États africains sur quarante-huit évalués apparaissent, désormais dans la zone rouge sur la carte mondiale de la liberté de la presse, rapporte Reporters sans frontières.
Ali Maliki