Le monde célèbre chaque 8 mars, la journée internationale des droits de la femme. Pour certains, cela devient la journée de la femme. La journée mondiale de droit des femmes à Bukumu Boda, province de Nord Ubangi, à une dizaine de Karawa, a été célébrée comme la sortie de l’esclavage de la femme.
«Ya lelo kupé na se liputa likolo….Ya lelo Papa na kuku mwasi na salon». Littéralement, aujourd’hui la culotte sera en bas et le pagne au-dessus… Aujourd’hui le papa à la cuisine et la maman au salon, ont chanté certaines femmes pour célébrer la journée.
Elles étaient là, dans l’allée principale du village Bukumu Boda. Dansant, chantant en ce 8 mars de l’an 2021.
Pauline Tanlanga, institutrice, très active dans la foule affirme que célébrer la journée du 8 mars «c’est la célébration de la sortie de l’esclavage de la femme par le Chef de l’État que nous célébrons. Nous faisons cela une seule fois l’an. Laissez-nous, nous réjouir».
«Apparemment, les hommes de Bokumu Boda laisse aux femmes, ce seul jour de l’année, le droit de faire ce qu’elles veulent» rapporte une journaliste en mission, témoin de l’événement.
D’après le témoin, la question de la lutte des droits des femmes a encore du chemin. Le pays est très grand. L’alphabétisation de la jeune fille est un problème majeur. Même dans les milieux urbains. De Kinshasa, à Mbandaka en passant par Kisangani, Bukavu et Lubumbashi. Surtout dans les milieux ruraux, lesquels souffrent déjà des maux qui rongent l’enseignement en général et celui de la jeune fille en particulier.
HANA KEL

