Jeudi 19 mai, le Parlement mozambicain a adopté une nouvelle loi antiterroriste. Cette loi prévoit de lourdes peines allant jusqu’à 24 ans de prison pour des djihadistes condamnés. Mais aussi pour toute personne répandant des fausses informations sur l’insurrection djihadiste.
« Nous voulons renforcer la loi pour combattre le terrorisme », a déclaré Nyelete Mondlane, porte-parole du gouvernement, dans les propos relayés par l’AFP. Il indique que « le Mozambique subit les impacts cruels et directs des attaques terroristes dans le nord ».
Alors que l’adoption de cette nouvelle loi semble avoir reçu un large soutien, l’opposition redoute que les clauses sur la désinformation ne soient utilisées pour réprimer les médias. « La loi antiterroriste ne doit pas mettre en péril le droit de la presse ou d’expression », insiste Arnaldo Chalawa, du parti d’opposition Renamo.
Depuis 2017, le nord du Mozambique est confronté à la menace djihadiste. Des incursions djihadistes ont fait des milliers de morts. Et près de 820.000 déplacés. Pour endiguer cette menace, plus de 3.100 soldats venus de plusieurs pays africains ont été déployés à Cabo Delgado, province en proie à des attaques djihadistes.
Trésor Mutombo