Ce vendredi 15 décembre, la Cour suprême a annulé le jugement d’un tribunal inférieur qui a abandonné les accusations de terrorisme portées contre Nnamdi Kanu, leader séparatiste.
D’après les médias locaux, la Cour juge que le procès sur ces accusations devrait se poursuivre. La décision rendue par le juge Lawal Garba, rétablissant le procès pour terrorisme de M. Kanu portant sur sept chefs d’accusation, a effectivement prolongé sa détention, qui a commencé il y a deux ans après son arrestation.
« Même si des actes illégaux ont été commis avec le déploiement d’une force brutale pour envahir son domicile après qu’il a été libéré sous caution et la restitution extraordinaire du Kenya dans le pays, il n’existe pas encore de législation qui a évincé la compétence du tribunal pour le juger », a déclaré le juge.
Nnamdi Kanu, citoyen britannique qui dirige le peuple autochtone du Biafra (IPOB) a disparu du Nigeria après avoir échappé à sa libération sous caution en 2017. Il a été arrêté au Kenya en 2021 et accusé de terrorisme.
Mais, ce dernier a nié les accusations de terrorisme et de diffusion sciemment de mensonges, liées aux publications qu’il a publiées sur les réseaux sociaux entre 2018 et l’année dernière.
En fait, l’IPOB de Kanu milite pour la sécession d’une partie du sud-est du Nigeria où la majorité appartient au groupe ethnique Igbo. Les autorités nigérianes ont qualifié l’IPOB d’organisation terroriste.
Au Nigeria, une tentative de sécession de la région du sud-est sous le nom de République du Biafra en 1967, l’année de la naissance de M. Kanu a déclenché une guerre civile de trois ans. Lors de cette guerre, plus d’un million de personnes ont été tuées.
Josaphat Mayi