Le gouvernement ougandais a créé une société minière publique pour gérer ses participations dans les opérations minières.
Selon Ruth Nankabirwa, ministre ougandaise de l’Energie et du développement, cette initiative s’inscrit dans le cadre d’efforts plus vastes visant à accroître la part de valeur de l’Ouganda provenant de ses richesses minérales, suivant les traces d’autres pays africains comme la Tanzanie.
Elle assure que cette société va gérer « les intérêts commerciaux de l’État dans l’industrie minière ». En fait, ce sera à travers des partenariats stratégiques avec de jeunes développeurs du secteur privé.
En Ouganda, les activités minières étaient auparavant réalisées par des entreprises privées après l’obtention de licences d’exploration et d’exploitation minière.
Après une nouvelle loi minière approuvée en 2022, le gouvernement peut prendre de manière obligatoire une participation gratuite de 15 % dans toutes les opérations minières du pays. En avril, l’Ouganda a lancé sa première entreprise de raffinage d’étain par l’intermédiaire de la société minière Woodcross Resources, qui raffine le minerai d’étain jusqu’à une pureté de 99,9 %.
Si les géologues ougandais affirment que le pays possède d’importants gisements d’une gamme de minéraux, notamment d’or, de cobalt, de cuivre, de minerai de fer et de terres rares, entre autres, Sunbird Resources, soutenu par la Chine, a également obtenu une licence pour extraire du calcaire pour la production de ciment dans la région de Karamoja, dans le nord-est de l’Ouganda.
Pourtant, la société australienne Ionic Rare Earths a été autorisée à extraire et à traiter des terres rares. De son côté, le gouvernement du président Yoweri Museveni a également poussé les investisseurs du secteur à transformer les minéraux. Mais aussi, à ajouter de la valeur au niveau national au lieu de les exporter sous forme brute.
Josaphat Mayi