La peine de mort. C’est la sentence prononcée par une cour martiale contre Kiiza Besigye, opposant historique en Ouganda, pour une infraction supplémentaire lundi 13 janvier.
Les procureurs militaires ougandais ont ajouté un chef d’accusation de « trahison », passible de la peine de mort, à la liste des violations de la loi militaire qu’ils accusent d’avoir été commises par une figure de l’opposition.
Kiiza Besigye, a été arrêté au Kenya voisin en novembre dernier. Il a été ramené au pays et accusé de possession illégale d’armes à feu et d’atteinte à la sécurité de l’Ouganda devant un tribunal militaire. Depuis, M. Besigye est maintenu en prison dans la capitale Kampala, en compagnie d’un assistant, Obeid Lutale, lui arrêté à Nairobi, puis inculpé.
D’après Winnie Byanyima, directrice exécutive de l’agence des Nations Unies ONUSIDA et épouse de ce dernier, les accusations portées contre son mari étaient motivées par des raisons politiques. Ses avocats ont rejeté ces accusations, les jugeant sans fondement.
Les avocats de M. Besigye ont protesté contre ces frais supplémentaires, affirmant qu’ils violent les procédures du procès pénal et ont également protesté contre la détention de l’éminent avocat des droits de l’homme Eron Kiiza, qui fait partie de l’équipe de défense de ce dernier.
Allié et médecin personnel du président Museveni, les deux hommes se sont ensuite disputés. Conséquence ? Kiiza Besigye s’est présenté contre Museveni à quatre élections présidentielles et a perdu contre lui. Mais, à chaque fois, l’opposant a rejeté les résultats de vote, dénonçant des irrégularités présumées.
Lors de sa dernière comparution devant le tribunal, le 7 janvier, Kiiza Besigye a été condamné à neuf mois de prison pour outrage présumé au tribunal à la suite d’une altercation avec des agents du tribunal. L’organisation de défense des droits de l’homme Amnesty International, basée à Londres, a qualifié sa détention et la peine de prison de scandaleuses et a exigé sa libération.
Josaphat Mayi