Au moins vingt-deux personnes tuées. Et dix-huit autres blessées. C’est le bilan des affrontements entre agriculteurs et éleveurs à 200 km de N’Djamena, capitale tchadienne. C’est ce qu’ont rapporté les sources locales dimanche 08 août. D’après Amina Kodjiana, gouverneure de Hadjer-Lamis, province située au centre du Tchad, «le problème est parti d’un conflit foncier entre les deux communautés».
Mais selon Abderaman Koulamallah, porte-parole du gouvernement, «les forces de l’ordre ont été déployés pour rétablir l’ordre». Amina Kodjiiana affirme que «les affrontements ont opposé les Boulala, des cultivateurs sédentaires, aux Arabes, des éleveurs nomades dans le village de Zohana». «Les uns veulent s’installer et les autres les en empêchent», a-t-elle confié.
«Nous avons impliqué les chefs coutumiers de deux communautés pour mettre définitivement un terme à ce conflit récurrent», a indiqué le gouverneur de la région.
Les conflits entre les deux communautés sont meurtriers au Tchad. En décembre, onze personnes avaient été tuées dans le sud du pays dans des affrontements entre agriculteurs et éleveurs. En février, trente-cinq personnes ont péri dans la même région.
Joe Ntambwe