Les mouvements de protestation initiés par des milliers de jeunes dans les pays maghrébins : la Tunisie, l’Égypte et la Lybie, notamment pour exiger l’instauration de la démocratie et l’amélioration de la situation sociale de la population a affecté les économies des différents pays.
10 ans après, que sont devenues les économies de ces pays?
Selon le récent rapport de la Banque Mondiale, les pays de la région les pays du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (MENA) vivent dans une dépendance accrue à l’assistance internationale et confrontés à une dette publique insoutenable.
Un sondage réalisé par The Guardian et l’institut yougov indique que six jeunes révolutionnaires sur dix en Tunisie, en Algérie et en Égypte ne regrettent pas les changements politiques intervenus. Mais, ils se plaignent de la détérioration des conditions de vie. Ces jeunes estiment qu’ils avaient un meilleur niveau de vie avant 2011. Ils sont plus frappés par le chômage.
Selon les projections démographiques, la région du Maghreb devra créer des milliers d’emplois pour mettre fin à ce calvaire qui ronge les populations. Pour y parvenir, la Banque Mondiale estime que les pays de la région du MENA devraient créer 800.000 emplois par mois pour relancer leurs économies.
Un sondage du centre arabe de recherche et d’études politiques de Doha, mené dans treize pays arabes, indiqué qu’une personne sur cinq, ayant vécu le printemps arabe, voudrait émigrer à cause de la détérioration du social.
La Libye produit moins de barils par jour qu’avant le printemps arabe
En Libye par exemple, après la révolution qui a emporté Mouammar Kadhafi, l’économie du pays riche en hydrocarbures est en régression. L’année dernière la production avait atteint en décembre 1,2 millions de barils par jour, soit dix fois plus qu’au troisième trimestre 2020. Mais, cela reste en deçà des 1.5 à 1.6 millions de barils par jour d’il y a dix ans.
Le printemps arabe commence en décembre 2010. Mohamed Bouazizi, vendeur ambulant tunisien s’immole devant le gouvernorat de Sidi Bouzid. Un geste qu’il pose pour s’opposer à la confiscation de sa charrette par la police. La nouvelle se repend et les rues tunisiennes s’embrasent jusqu’à la chute du président Ben Ali le 14 janvier 2011. Les égyptiens emboitent les pas et font partir le président Hosni Moubarak le 11 février. Le mouvement se poursuit et touche le Yemen, la Libye avec le départ de Kadhafi. Les syriens se soulèvent à leur tour. Mais le régime Assad tient toujours.
Junior IKA