Ce vendredi 8 mars, une peine de 20 ans de prison vient d’être requise contre Stanis Bujakera, journaliste à Actualité.cd et correspondant de Jeune Afrique en RDC, inculpé notamment pour « faux en écriture et « falsification des sceaux de l’Etat ».
Pour le procureur Serge Bashonga, le journaliste doit être condamné pour contrefaçon, faux en écriture, usage de faux, propagation de faux bruit. Mais, Stanis Bujakera a toujours nié ces accusations qu’il qualifie « d’imaginaires ». Il clame son innocence.
Le procès piétine. Ce vendredi, un expert assermenté par le tribunal a, dans son rapport présenté durant l’audience, contredit le rapport d’experts du parquet. Selon lui, il est difficile de remonter dans le temps et d’établir que Stanis Bujakera a été le premier émetteur d’une note de l’ANR qualifiée de fausse par les autorités.
Arrêté le 8 septembre dernier, Stanis Bujakera est poursuivi pour « faux en écriture, falsification des sceaux de l’Etat », « propagation de faux bruits », et « transmission de messages erronés et contraires à la loi ».
Les faits qui lui sont reprochés datent d’un article, qu’il n’a pas signé, publié le 31 aout sur le site de Jeune Afrique sur les circonstances de la mort de Chérubin Okende, ancien ministre congolais des Transports et proche de l’opposant Moïse Katumbi, retrouvé mort dans sa jeep le 13 juillet dernier.
Plusieurs organisations de journalistes font pression et exigent sa libération. Lors de sa dernière sortie médiatique, le président Tshisekedi a affirmé avoir décidé de fourrer son nez dans cette affaire, déplorant le dysfonctionnement de la justice. Mais, une nouvelle demande de liberté provisoire du journaliste Stanis Bujakera a été rejetée fin février.
Trésor Mutombo