Après l’inauguration du Centre culturel et artistique pour les pays d’Afrique centrale (Cccapac) à Kinshasa, capitale congolaise, l’heure est au défi pour sa gestion.
Samedi 13 décembre. Boulevard Triomphal. Ce jour-là, le président Tshisekedi a inauguré ce centre, en plein cœur de la capitale congolaise, devant la Première ministre, des membres du gouvernement et plusieurs autres personnalités, notamment des acteurs culturels. Une cérémonie haute en couleurs. La construction de ce centre s’inscrit dans le cadre d’une coopération sino-africaine.
Yolande Elebe Ma Ndembo, ministre congolaise de la Culture, a affirmé que la culture joue un rôle important dans la diversification de l’économie. Une source proche du ministère de la Culture confie que « la ministre Elebe est engagée pour faire du Ccapac un facteur clé pour la visibilité de la RDC sur la scène culturelle internationale, mais aussi pour rapporter des bénéfices concrets aux industries culturelles et créatives locales ».
Mais la gestion quotidienne du Centre suscite tout de même des questions. Selon le décret portant sa gestion, le Ccapac est composé de deux structures. D’un côté, le comité de pilotage et la direction générale. Jusque-là, les animateurs n’ont pas été nommés. Le composé de pilotage est une équipe de onze membres, incluant les ministres.
En fait, leurs attributions concernent directement ou indirectement les activités du Centre, mais aussi des délégués du cabinet du président de la République et du cabinet du Premier ministre.
Un acteur culturel estime qu’il ne s’agit pas d’un outil de concentration du pouvoir, mais plutôt d’un mécanisme permettant de garantir la cohérence et de pérenniser cet « ambitieux projet ». D’après lui, ce sera une étape clé dans la structuration de l’institution. Pour l’heure, Yolande Elebe a désigné une chargée de mission provisoire pour assurer les activités.
La Rédaction