Ce lundi 6 février, le gouvernement congolais a, dans un communiqué, appelé à des sanctions contre le M23 et ses partenaires rwandais après l’attaque d’un hélicoptère de la Monusco.
Un casque bleu a péri dans cette attaque. L’autre est grièvement blessé. Il s’agit de casques bleus de nationalité sud-africaine. L’attaque a eu lieu dans le nord de Goma, selon RFI, qui rapporte que cet hélicoptère transportait des minutions.
Pour Kinshasa, c’est une stratégie délibérée de porter atteinte aux Casques bleus de Nations-Unies. Il parle aussi de crimes de guerre répétitifs contre le personnel de la Monusco et la population congolaise.
« Ceci rappelle l’attaque du 29 mars 2022 d’un hélicoptère de la Monusco autour de la colline de Chanzu en territoire de Rutshuru qui a causé la mort de huit casques bleus et les attaques ciblées de Kiwanja du 29 octobre ayant blessé quatre casques bleus », détaille Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement, dans un communiqué.
Selon cette source, le gouvernement congolais travaillera avec la Monusco pour faire toute la lumière sur les circonstances de cette attaque afin que leurs auteurs répondent devant la justice.
Antonio Guiteress, secrétaire général des Nations-Unies, a condamné « une attaque odieuse » et a appelé les autorités congolaises à enquêter sur cette attaque.
Depuis novembre 2021, la rébellion du M23 s’est emparée de Rutshuru. La RDC accuse le Rwanda de la soutenir, ce qui est corroboré par des experts de l’ONU et les pays occidentaux, mais Kigali a toujours nié ces accusations.
Raymond Nsimba