La ville de Mbanza Ngungu, dans la province du Kongo Central, à 154 kilomètres de Kinshasa, capitale de la RDC. Elle est située dans une région de collines et de vallons. Découvrir cette ville c’est aller à la rencontre d’une partie de l’histoire coloniale du Congo.
Plus de 60 ans après l’indépendance, la paroisse Saint Thérèse qui date de l’époque coloniale est encore debout.
Quelques mètres plus loin, la prison centrale de Mbanza-Ngungu, prison où a été incarcéré le légendaire Simon Kimbangu, père fondateur du mouvement Kimbaguiste.
Mbanza Ngungu c’est aussi son école militaire de formation et des grottes connues pour un poisson aveugle sans pigment.
Ce week-end, un touriste quitte Kinshasa pour aller se perdre dans une ville qui lui est inconnue. Il s’appelle Jordy, dans la vingtaine. « J’y vais pour vivre les brouillards matinales », dit-il. Au cercle de l’ex-Onatra, Jordy est surpris de voir une série de maisons construites à l’époque des Belges. « Tout est comme à l’époque des colons, il n’y a pas de progrès ou soit ils veulent garder l’histoire », raconte-t-il. Comme si le temps s’était arrêté.
Gaylord, natif de Kinshasa et étudiant de l’Université Kongo est un habitué de Mbanza Ngungu. « Mbanza-Ngungu est une ville touristique et connu pour sa gastronomie hors-norme. J’ai préféré faire mes études universitaires ici à cause de l’histoire de cette ville. L’accueil est toujours convivial malgré le fait que la ville reste fermée du point de vue développement », observe-t-il.
La visite de Jordy, le jeune touriste se poursuit dans la famille de Gaylord, l’étudiant rencontré sur la route. Jordy est invité à découvrir une recette locale: la « soupe d’épinards aux poulets accompagnés des chikwangues ». « À Mbanza-Ngungu, il n’y a pas de problèmes, nous sommes une grande famille », précise Gaylord. Le visiteur est surpris par cet accueil dans une famille inconnue. « Ces habitudes à Kinshasa, sont quasiment impossible à trouver dans plusieurs familles actuellement », s’interroge-t-il.
Le jeune garçon rêvait de vivre les brouillards de Mbanza-Ngungu comme on le parlait. À son réveil à 7h, il ressent un froid glacial. « Incroyable mais vrai. On se croirait en pleine saison d’hiver à Kinshasa. Sous la pluie, il y une tonne de brouillard dans cette contrée. Je ne sais même pas voir une personne à moins de deux mètres », rigole-t-il.
Il y a encore des choses à découvrir à Mbanza-Ngungu, ouest de la République Démocratique du Congo.
Depuis Mbanza-Ngungu, Ali Maliki