Après sa décision de ne pas briguer un troisième mandat lors de la présidentielle de février 2024, le président Macky Sall est félicité par des dirigeants africains ce mardi 4 juillet.
« Je salue avec fierté sa décision courageuse de grand homme d’Etat. On peut succéder à Macky Sall, mais il est difficile de le remplacer. Je souhaite au peuple Sénégalais de continuer sur les voies de la paix et du progrès », réagit le Bissau-guinéen Umaro Sissoco Embalo, président en exercice de la Cedeao.
Pour Mahamed Bazoum, président nigérien, il s’agit d’une décision qui apaise définitivement le climat politique « d’un pays frère ». Son prédécesseur, Mahamadou Issoufou, parle « d’une preuve d’une grande intelligence politique ».
D’après Moussa Faki Mahamat, président de la Commission de l’Union africaine, c’est une décision sage et salutaire. « J’exprime mon admiration au grand homme d’Etat qu’il est d’avoir privilégié l’intérêt supérieur du Sénégal et de préserver ainsi le modèle démocratique sénégalais qui fait la fierté de l’Afrique », a-t-il dit.
Lundi 3 juillet, le président sénégalais a dissipé le flou à la base des tensions sur son avenir politique après deux mandats à la tête du pays. D’après ses partisans, la Constitution révisée en 2016, avait remis les compteurs à zéro et Macky Sall pouvait se présenter comme candidat à la prochaine présidentielle. Pourtant, la constitution stipule que « nul ne peut exercer plus de deux mandats consécutifs ».
Cette position du camp de l’opposition a ravivé les tensions au pays après multiple appel à la manifestation de l’opposition. La veille du discours du président Sall, l’opposant Ousmane Sonko, condamné à deux ans de prison pour corruption de la jeunesse, a appelé les Sénégalais à « sortir massivement » les prochains jours.
Joe Kashama