Plusieurs sacs de charbon de bois, communément appelé « Makala » placés par terre. Une petite quantité étalée. Les tables de vendeuses de charbon de bois entourées de quelques clients. En majorité, de femmes ménagères. Aucune présence masculine. Au marché Kanza à Malueka, quartier périphérique situé dans la commune de Ngaliema dans l’ouest de Kinshasa, capitale congolaise, les vendeuses de Makala font des bonnes affaires. Le prix d’un sachet varie entre 500 Francs congolais et 1000 FC. Un commerce qui leur permet d’être à l’abri des besoins.
«Depuis la mort de mon mari, je vends le Makala pour payer la scolarité de mes enfants», confie Julienne, de taille imposante et de teint bronzé. Vêtue d’un pagne de couleur rouge, elle est assise devant sa marchandise étalée au même le sol. Cela fait plusieurs années que Julienne vend dans ce marché qui se trouve près de sa maison.
«Je ne vis que de ce commerce de Makala»
Samedi 28 août, le soleil est radieux à Kinshasa. Kanza, petit marché, est rempli du monde. Des femmes avec des paniers sillonnent dans le marché pour acheter quelques vivres. Des habits pleins de poussières, Francine, femme ménagère, débute sa vente souvent à 07 heures. C’est après ses tâches ménagères. Son commerce lui permet de répondre aux besoins de sa famille. Une situation qui dure depuis que son mari est sans emploi.
«Je ne vis que de ce commerce de Makala. Grâce à ce commerce, je prends ma famille en charge. Ce n’est pas facile. Mais on n’a pas de choix. Si je ne vends pas, nous n’aurons pas d’argent pour manger», relate-t-elle entourée de ses clients. Ces derniers ne cessent d’affluer.
«Ce n’est pas chaque jour que je vends»
Si certaines vendeuses font des bonnes affaires, cela n’est pas le cas pour d’autres. Parfois, les marchandises ne tournent pas. Une situation que vit Dorcas, mère de trois enfants, de teint clair croisée au marché. «Je n’ai pas vraiment de bénéfice dans mon commerce», se plaint-elle.
«Ce n’est pas chaque jour que je vends. Parfois, je peux rester toute une journée sans vendre. Il n’y a pas des clients», se lamente Florence depuis sa chaise en plastique de couleur bleu.
A Kinshasa, les coupures intempestives du courant électrique sont fréquentes. Une situation qui profite aux vendeuses de charbon de bois.
Kevine Khonde