Près de cinquante civils ont été tués. Un camp de déplacés incendié. Plusieurs dégâts matériels enregistrés. Tel est le bilan d’une nouvelle attaque d’hommes armés à Djugu en Ituri, dans l’est de la RDC. C’est ce qu’a annoncé la société civile lundi 22 novembre. L’attaque a été attribuée aux miliciens Codeco. Mais le lieutenant, Jules Ngongo, porte-parole en Ituri, confirme cette incursion sans avancer un quelconque bilan. Il affirme que cette zone est sous le contrôle de l’armée.
Le lieutenant Jules Ngongo invite les communautés de l’Ituri à collaborer pour dénoncer tout mouvement suspect ». Selon un responsable local, « les miliciens Codeco sont venus en masse, alors que l’effectif militaire était moins nombreux. Les assaillants se sont appris aux déplacés basés dans le camp de Drodro ».
« Les miliciens ont incendié ce camp », a dit Pilo Mulindro. « Nous plaidons pour le renforcement de l’effectif militaire dans cette zone pour neutraliser ces miliciens, qui mènent des incursions dans cette partie », a-t-il indiqué.
Selon Jean-Marie Ezadri, un responsable de la société de l’Ituri, « les structures de la société civile avaient déjà alerté le chef de troupes en place sur les éventuelles attaques des miliciens ». « C’est une attaque de désarroi. Ce carnage de plus de cinquante civils prouve une négligence des alertes de la population fournies auprès des forces de défense et de sécurité », a-t-il déclaré.
La situation reste instable à Djugu en Ituri où quatre villages ont de nouveau été ciblés par des attaques d’hommes armés. Pourtant depuis mai dernier, Félix Tshisekedi, président congolais, a décrété l’état de siège pour endiguer l’insécurité.
Augustin Sikwaya