RDC : du blues et du funk au pays de la Rumba, Keziah Jones fait le show au Festival Jazz Kif

Des chants, des danses. Et surtout du rythme. Vendredi 17 juin, la 15e édition du Festival Jazz Kif s’est ouverte avec le show de Keziah Jones, star nigériane et ambassadeur du blues et du funk en Afrique, à Kinshasa, capitale congolaise.

Ce festival reprend après 2 ans d’arrêt en raison de la pandémie du Coronavirus. Des artistes de renommée internationale y sont conviés.

Il est presque 20 heures. Le temps s’est arrêté lorsque le maître de cérémonie appelle Keziah Jones, père du « blufunk », combinaison du blues et du funk, il monte sur scène. C’est le premier concert de l’artiste nigérian dans l’un des pays « de la Rumba ».

Début du show

Les lumières éteintes. En courant, Jones avec son chapeau de cow-boy s’approche vers son micro. Le public explose de joie. Et applaudi. La star anglophone glisse quelques mots en français avant le show. Le show débute.

RDC : du blues et du funk au pays de la Rumba, Keziah Jones fait le show au Festival Jazz Kif
Le concert de Keziah Jones au Festival Jazz Kif à Kinshasa(@sahutiafrica)

Le public avance près du podium. D’autres, tout souriant, smartphones en main, bougent au rythme du premier son de la guitare grattée par l’homme, « qui transmet l’amour à l’état brute ». Il y’a du répondant. Le public répète les cris de Jones.

Lire aussi :  RDC/Trafic d'organes : quand Kinshasa dénonce une rumeur pour saboter les Jeux de la Francophonie

Massand, vêtu d’un t-shirt blanc, revient de son travail. Il passe de très bon moment, en écoutant sa musique préférée de la star qu’il a découvert à Abidjan, capitale économique ivoirienne, pour la première fois.

« Je le suis depuis très longtemps. J’aime sa musique. Certains de ses tubes me rappellent les chansons de Papa Wemba (star de la rumba congolaise décédée, en 2016, sur scène du Femua) », dit-il, en sirote une bière brune. Il exhibe aussi quelques pas de danse.

«…J’ai trop aimé »

Après une dizaine de minutes. Jones transpire, chemise déboutonnée. L’ambiance est totale. Les instruments s’arrêtent brusquement, le public hausse la voix. « Eh! », S’écrie-t-il avant que la musique ne reprenne. Mais du côté VIP, on se ressaisit mais avec des légers sourires. Certains quittent la zone de confort pour se mélanger au grand public. Ils chantent, dansent et crient.

Lire aussi :  RDC/Lualaba : le gouverneur Richard Muyej dans le viseur de la justice

« Un ami m’a parlé de lui, depuis je suis fan de sa musique », confie Christelle, noir de peau à la vingtaine révolue. « Il a fait un grand show ce soir j’ai trop aimé », souffle-t-elle, toute souriante.

Avant sa montée sur la scène, Triomph, étoile montante de la musique du Congo-Brazzaville, un pays de la Rumba, a ouvert la soirée avec quatre chansons. Le public est emballé. La soirée se clôture sur la musique, « électro-Live » du groupe Kin’gongolo-kiniata, un groupe qui joue à des instruments particuliers, conçus grâce aux bouteilles en plastique et des déchets recyclés.

Pour ce samedi, le groupe Césaria Evora Orchestra du Cap-Vert va immortaliser la superstar de la musique capverdienne, Cesaria Evora, « la diva aux pieds nus ».

Joe Kashama

Les plus lus

Ghana : la communauté LGBT dans l’attente de la décision du tribunal sur une nouvelle loi...

Ce jeudi 18 avril, des membres de la communauté LGBT et des militants du Ghana attendent la décision du tribunal d'Accra, la capitale sur...

RDC : Moussa Mondo écope de 20 ans de prison ferme

Accusé de violences conjugales ayant causé la mort de Khadidja Alisa, son épouse, Moussa Mondo, ancien vice-ministre des Hydrocarbures et imam du Conseil chiite...

RDC/Linafoot : Vita Club peine à renouer avec la victoire

Toujours pas de victoire pour l'AS Vita Club, accrochée par le FC Les Aigles mercredi 17 avril au stade des Martyrs lors de la...

Au Soudan, la guerre continue à gagner du terrain

Déplacement massif à Wad Achana au Kordofan-Nord, dans le sud du Soudan, où les Forces paramilitaires ont annoncé avoir pris une garnison de l’armée...

En Tunisie, le célèbre journaliste Mohamed Boughalleb condamné à six mois de prison 

Mohamed Boughalleb, éminent journaliste tunisien et critique du président Kaïs Saïed, a été condamné à six mois de prison pour insulte à un agent...

Sur le même thème

Carnet de Christian Gombo : Anatomie du désespoir (Espoir d’un futur ministre de je ne sais quoi…)

Hier, j’ai mangé le soleil parce que j’avais faim. Très faim. Et bizarrement, au fond de mes entrailles, je sens aujourd’hui l’hiver. Un terrible...

Littérature : «Pollution de l’information : Fake News et journalisme dans le monde et en RDC», un...

En présentant son livre « Pollution de l’information : Fake News et journalisme dans le monde et en RDC » ce vendredi 5 avril,...

Moi et moi seul (Carnet de Christian Gombo)

Moi et moi seul. Ténèbre d’un soleil en perdition. Enfer d’un paradis perdu. J’épuise l’absurde à force de vivre ma différence. Je vide le...

Pourquoi le Gouvernement tarde à arriver ? (Carnet de Christian Gombo)

La question du moment. A vrai dire c’est la seule question essentielle actuellement. Et en ce poison d’avril sachez le bien : demain on...

RDC/Musique : Ferré Gola invité au festival Couleur café de Bruxelles

Ferré Gola, artiste musicien congolais, est parmi les invités du Festival Couleur Café de Bruxelles, capitale de la Belgique, prévu du 28 au 30...