Alors que les embouteillages paralysent la circulation à Kinshasa, capitale congolaise, le président Tshisekedi veut « une évaluation approfondie du gouvernement de mesures existante » pour résoudre cette situation.
Dans son discours sur l’état de la Nation devant le Parlement réuni en congrès, Félix Tshisekedi revient sur cette situation. La veille, des routes principales ont été embouteillées après la pluie qui s’est abattue sur la ville. Des images montrant une circulation chaotique dans la ville ont fait le tour des réseaux sociaux.
« Je partage avec vous la préoccupation des embouteillages quotidiens, qui compliquent le déplacement dans la ville et augmentent le coût de la vie pour nos concitoyens », a déclaré le chef de l’Etat congolais. Il affirme avoir instruit le gouvernement de procéder à une « évaluation approfondie des mesures existantes et de proposer les améliorations pour remédier à cette situation ».
Mardi, l’opposant Martin Fayulu a taclé le gouvernement. De retour d’un voyage à l’étranger, il a été bloqué dans les bouchons entre l’aéroport de N’djili et la commune de la Gombe, où se trouve sa résidence. L’opposant a poussé un coup de gueule.
« Rien ne va plus à Kinshasa. On ne parle plus d’embouteillages, mais de véritables bouchons. Imaginez une voiture coincée dans ce chaos, avec un malade ou une femme enceinte en détresse ? Quelqu’un peut-il me dire si Paris ou Abidjan connaissent de tels bouchons, sans explication ? », a-t-il rué dans les brancards.
A Kinshasa, les embouteillages perturbent la circulation, mais aussi causent des retards et des pertes économiques significatives. Certains conducteurs profitent de cette occasion pour majorer le coût de différents trajets.
Lancée en octobre dernier par le ministère des Transports et les autorités de la ville, la phase expérimentale de circulation routière alternée à Kinshasa semble battre de l’aile.
Ephraïm Kafuti