Un affrontement entre deux gangs de bandits urbains, appelés « kuluna », a gâché la célébration de finalistes après la publication de résultats de l’édition 2024 des Examens d’Etat (Exetat) dans la commune de Masina, dans l’est de Kinshasa, capitale congolaise.
Scènes de liesses, sifflet, têtes pleines de poudre blanche, vêtus en t-shirt… Mercredi 31 juillet, des finalistes célèbrent après la publication de résultats. Certains se sont rendus aux bars. La joie est à son comble. « J’ai obtenu mon bac avec 63%. Je suis heureux de rendre fiers mes parents », se réjouit Samuel Mianda, finaliste.
Pourtant, la fête ne dure pas longtemps. Tout s’est arrêté lorsqu’un groupe de kuluna font irruption et se livrent à des actes de vol et de violence. Ils sont munis de machettes, bouteille et des pierres. A Mapela, un des quartiers de Masina, une habitante confie à Sahutiafrica être victime de vol. « On m’a volé mon sac avec le téléphone et l’argent dedans », se désole-t-elle.
Ces actes de violence ne sont pas nouveaux et se répètent à chaque publication des résultats des Exetat. « La police doit prendre des précautions pour protéger la population dans ce genre de moment », a-t-elle ajouté, les larmes aux yeux.
Au quartier III de Masina, une bataille entre deux groupes de Kuluna a éclaté, blessant un membre d’un des gangs. En représailles, l’autre groupe a saccagé tout sur son passage. L’intervention de la police a permis de ramener le calme, mais la peur reste palpable chez les habitants.
Le commandant du Commissariat de Luassa a ordonné aux tenanciers des bars et terrasses de baisser le volume de la musique pour éviter de nouvelles tensions. Ce qui gâche la célébration de nouveaux diplômés.
Ephraim Kafuti