« Je suis satisfait de la fin de la grève de professeurs, car avec la grève le processus de délibération était suspendu dans mon université. Maintenant que les choses sont sur le point de s’arranger, on va nous délibérer pour la deuxième session. Par là, nous pouvons commencer notre nouvelle année académique », se réjouit Gosen Kingana à Sahutiafrica.
Élancé et noir de peau, Gosen espère passer en deuxième licence dans la faculté d’Économie à l’Université pédagogique nationale (Upn).
Esther Kibungu, qui est en année terminale à l’Ifasic, confie que cette nouvelle de la levée de la grève des professeurs « redonne l’espoir ». « L’allure que prenne les choses, je pensais que l’année sera annulée. Heureusement que la situation s’est améliorée », souffle Esther. Mais certains étudiants semblent inquiets au vu du retard accumulé dès le début de cette année académique. Ils craignent que les choses soient faites à la-va-vite.
« Cette reprise m’inquiète énormément du fait que nous avons perdu plus d’un mois. Cette année qui est en train d’être récupérée va nous sembler difficile. Nous devons accélérer avec les cours, et en même temps, rédiger nos travaux de fin d’étude. Je suggérerais que les autorités compétentes s’impliquent totalement et rapidement pour que cette année soit sauvée », se plaint Davina Beby, la vingtaine révolue.
« Ça me fait plaisir de reprendre bien que les cours, proprement dit, n’ont pas encore débuté. Je crains que rien ne soit plus normal parce qu’on sera obligé de travailler sous pression, surtout nous qui sommes finalistes », affirme Jockthel Wutuka, étudiant en deuxième licence en informatique à l’ISS.
En RDC, l’année académique a été lancée sur fond de grève de professeurs, chefs de travaux et assistants. Ces derniers exigeaient l’amélioration de leurs conditions socio-professionnelles. Le lundi 14 Février, le Gouvernement congolais et le syndicale de grévistes ont trouvé un accord. Et les grévistes ont annoncé la reprise des activités académiques dans les prochains jours.
Mervedie Mikanu