Des magasins et boutiques des ressortissants indo-pakistanais fermés. Les activités commerciales paralysées sur l’avenue Du Commerce à Gombe, centre d’affaires à Kinshasa, capitale congolaise. Plusieurs travailleurs regroupés devant quelques magasins. Ils ont décrété un mouvement de grève. Ces travailleurs ont manifesté à Kinshasa, capitale congolaise, pour exiger l’amélioration de leurs conditions de travail ce mardi 17 août.
«Nous venons d’amorcer un mouvement de grève de quatorze jours en attentant une intervention du gouvernement. Nous revendiquons le frais de déplacement, le respect des heures de service et l’application du troisième palier du SMIG», a déclaré Abdoul Mende, président de l’association des travailleurs du Congo (ATCO), à SahutiAfrica.

«Nous finissons le travail à 18h, alors que le gouvernement a exigé que tout s’arrête à 16 heures. Je rentre à la maison avec moins d’un dollar par jour. Mon salaire mensuel est estimé à 390.000 FC payable en deux tranches», a expliqué Alain Ilunga, travailleur dans un magasin d’indo-pakistanais.
Justin, travailleur au service de livraison de marchandises, regrette «qu’il n’y a pas de changement concernant le SMIG de la part des autorités». Vêtu d’un t-shirt rouge et d’un foulard aux couleurs du drapeau de la RDC autour du cou, Justin ne compte pas abdiquer avec ce mouvement grève. «Nous prendrons des jours et des semaines pour faire attendre nos voix à travers ce mouvement de grève», a-t-il lâché.
En 2018, le gouvernement congolais a signé un décret portant fixation du salaire minimum interprofessionnel de croissance (SMIG) à 7.075 Francs congolais équivalent à 5 USD. C’était après des manifestations des travailleurs pour l’amélioration de leur revenue. Mais cette mesure semble souffrir d’application.
Joe Ntambwe