Un litre de carburant se négocie entre 2.800 Francs congolais voire 3.000 (plus de 1 Usd). Butembo, ville située dans l’est de la RDC, fait face à la flambée du prix de carburant. « Il y a une rareté du carburant où nous nous approvisionnons. Il y a une hausse de prix. Un fût de carburant se négocie actuellement à 35 Usd. Nous ne gagnons pas grand-chose malgré cette hausse. Nous éprouvons des difficultés pour nourrir nos familles », relate à Sahutiafrica Éric Kisimboko, vendeur de carburant.
Éric Kisimboko, la vingtaine révolue et père de famille, appelle la Fédération des entreprises du Congo (Fec) à travailler sur cette question. Pour certains responsables des stations-services, c’est la nouvelle taxe imposée aux importateurs des produits venant de l’étranger vers la RDC, qui occasionne la flambée du prix de carburant.
«On ne sait pas la cause du blocage de ces véhicules en Ouganda»
« Actuellement, nous vendons un fût à 250 Usd. Pourtant avant, nous le vendions à 200 Usd. Nous augmentons le prix d’un fût puisqu’il n’y a pas d’entrée des véhicules qui transportent le carburant de l’Ouganda jusqu’ici à Butembo. Il y a peu de véhicules qui arrivent ici chez nous. On ne sait pas la cause du blocage de ces véhicules en Ouganda », confie Frédéric Muviswa, assis à l’entrée de son dépôt.
Mais les conducteurs de taxi moto de Butembo déplorent la hausse du prix du carburant. C’est le cas de Barthélémy avec sa moto. Il sillonne les rues de Butembo, alors que le soleil tape. « Nous déplorons l’augmentation du prix de carburant. Aujourd’hui, nous achetons un litre à 3000 Fc. Lorsque nous essayons d’augmenter le prix de transport aussi pour gagner un peu de bénéfice, les clients refusent, car ils sont habitués à payer la course à 500 Fc », dit Barthélémy.
Une délégation de la Fec se rendra à la frontière de l’Ouganda
« Actuellement, nous n’arrivons pas à nourrir nos familles à cause de la hausse du prix. Les clients que nous transportons acceptent difficilement le prix (1000 Fc) ajusté suite à cette hausse du prix de carburant », se désole Patrick Mayani, conducteur d’un taxi moto.
Contacté par Sahutiafrica, Polycarpe Ndivito, président de la Fec à Butembo, indique que cette situation serait due au blocage des véhicules qui transportaient le carburant en Ouganda, voisin. « Une délégation de la Fec Beni et Butembo se rendra à la frontière pour savoir la vraie cause », confie-t-il. Polycarpe Ndivito rassure que « les moyens ont été disposés pour négocier avec l’Ouganda, afin de libérer le passage de ces véhicules ».
Augustin Sikwaya de retour de Butembo