Ce mardi 18 janvier à Lubumbashi, dans la province du Haut-Katanga, située dans le sud de la RDC. Plusieurs stations-service fermées. D’autres ouvertes et bondées de personnes qui viennent s’approvisionner en produits pétroliers. Le litre à la pompe de 2000 FC est passé à 4000 FC. Une hausse de près de 90% sur le prix initial. Cette augmentation a eu un effet négatif sur les prix du transport en commun dans cette ville.
« Nous sommes exposés au caprice des taximen qui fixent des prix bien plus élevés qu’ordinaires. Les trajets dans des différents transports ont doublé », confie Ignace Twite, la trentaine et agent d’une banque.
« Les stations-service sont pleines. Il y a des stations-service qui ne vendent que dix litres par véhicule. Et après rupture des stocks, nous sommes obligés de patienter des heures pour que les poins de vente soit approvisionnés par les citernes », relate Bambino, la vingtaine. Il revient de son travail.
Le réajustement du prix du carburant à la pompe est dû au non-respect de réglementations. « Des stations-service fermées n’avaient pas l’habitude de payer des taxes aux douanes. Après le contrôle sur les douanes, l’inspection générale des finances (Igf) a ordonné aux stations-service de payer les retards dus à l’état congolais. Les opérateurs économiques se sont retrouvés avec des taxes élevées à payer. Et par après ils ont fait grimper les prix des produits pétroliers », renseigne un chauffeur de taxi.
L’année dernière, un moratoire a été accordé par le gouvernement congolais aux opérateurs économiques du secteur pétrolier. Afin de se conformer à la réglementation. « C’est l’incivisme fiscal. Cela est à la base de la rupture des stocks des produits pétroliers dans toute la province »,lâche Ilunga Mwilude, chef de la division provinciale des hydrocarbures à un média local.
Ali Maliki