Huit écoles primaires et secondaires restent fermées depuis deux mois à Kyondo, en territoire de Beni dans le Nord-Kivu, Est de la RDC. L’annonce a été faite par la sous-division du ministère congolais de l’Enseignement primaire, secondaire et technique (EPST) de la région le week-end dernier.
D’après le sous-Proved, la fermeture concerne les écoles situées précisément sur les axes Kisunga et Karuruma. C’est suite à l’insécurité, qui a élu domicile dans cette région avec l’activisme des groupes armés.
Kasereka Mugheni André mentionne que parmi ces établissements scolaires figurent ceux qui fonctionnent par intermittence depuis même le début de l’année scolaire en cours.
« Je pense que ces écoles doivent encadrer les finalistes parce qu’aujourd’hui nous transmettons le rapport à la hiérarchie. Mais il n’y a pas de calendrier réaménagé pour ces contrées-là », a-t-il confié à Sahutiafrica.
M. Mugheni n’exclut pas l’idée d’entreprendre une initiative locale consistant à la délocalisation des écoles se trouvant dans des contrées en insécurité. Et il pense aussi à l’admission des apprenants dans les écoles de leurs milieux de refuge avec la préséance aux finalistes du secondaire.
« Il y a lieu de les amener à Kyondo ou dans d’autres zones plus ou moins sécurisées et les encadrer. Si ces élèves ne sont pas encadrés, ces élèves, nous serons en retard. Nous devons donc prendre une initiative locale dans ce sens. Nous espérons juste que la sécurité sera rétablie et nous demandons aux autorités de nous aider », a-t-il plaidé.
La sous-division de l’EPST Kyondo compte près de 340 écoles. Des écoles fermées font partie des vingt-cinq, qui sont concernées par l’insécurité grandissante dans cette zone en proie à des attaques rebelles, dont les Forces démocratiques alliées (ADF).
La situation sécuritaire est préoccupante dans plusieurs entités du territoire de Beni. En mars dernier, plusieurs écoles de Karuruma, Kalivuli, Kyasenda, Kyangendi ont fermé les portes avant que les habitants ne vident leurs ménages vers les milieux supposés sécurisés.
Depuis Goma, Reagan Kimbale