Le verdict du procès du double assassinat de Floribert Chebeya, activiste des droits de l’homme et de son assistant, Fidèle Bazana va être prononcé ce mercredi 11 mai. Ils ont été tués le 1er juin 2010. Mais ce procès s’est déroulé sans un des principaux accusés le général John Numbi.
Il est presque midi sous un doux soleil. La mise en place est terminée dans la salle climatisée de la haute Cour militaire. Les avocats de toutes les parties sont présents, le public aussi mais les juges ne sont pas encore là.
Vêtu d’une veste de la police avec des galons ornés d’une tête de lion, Paul Mwilambwe, un des trois prévenus, discute avec son avocat. Jacques Migabo en tenue de la police est aussi présent. Ils attendent la sentence de la Haute cour militaire après près d’une année des débats.
En mars dernier, alors que le prononcé de la Cour était attendu, le juge président a décidé de rouvrir les débats pour instruire les faits reprochés à l’un des prévenus. C’était avant de clore les débats le 15 avril.
Au cours de ce procès. Les prévenus et les renseignants ont déclaré que Floribert Chebeya et Fidèle Bazana ont été assassinées au quartier général de l’Inspection générale de la police à Kinshasa, capitale congolaise. Pourtant, ils étaient venus répondre à l’invitation du général John Numbi, inspecteur général de la police de l’époque.
Selon les témoignages de certains prévenus et renseignants, l’activiste et son assistant ont été menottés. Puis étouffés dans un sachet plastique scotché à l’aide d’une bande adhésive. Le corps de Floribert Chebeya, coordonnateur de la Voix des sans Voix (VSV), avait été retrouvé dans sa voiture à Mitendi, quartier situé dans l’ouest de la capitale.
Le corps de son assistant n’a pourtant jamais été retrouvé. Les prévenus dans ce dossier indiquent qu’il a été enterré dans la concession du général Zelwa Katanga alias Djadjidja, proche du Général John Numbi. Mais il nie ces affirmations.
Joe Kashama