En RDC, les opposants Moïse Katumbi et Martin Fayulu ont, dans leur discours à l’occasion de la fête de l’indépendance le 30 juin, mis en garde contre le changement de la Constitution.
Pour l’opposition, c’est la ligne rouge à ne pas franchir. Martin Fayulu, leader de la coalition Lamuka, a donné le ton. Pas question de changer la Constitution. « Pour qu’il réussisse une telle finesse entreprise, M. Tshisekedi devra marcher sur les cadavres de millions de Congolais, qui sortiront dans les rues pour lui barrer la route. Il est urgent de stopper ces oppresseurs du peuple. Ne soyons plus dupes de discours vides de sens », a déclaré l’opposant, arrivé troisième lors de la dernière présidentielle avec près de 5,33% des suffrages.
Moïse Katumbi, leader du parti Ensemble pour la République, estime que c’est le manque de vision qui bloque le développement de la RDC et non la Constitution. Il s’est exprimé dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux. L’opposant et homme d’affaires ne voit pas l’urgence de changer cette Constitution.
« Pour moi, la Constitution est sacrée. On ne doit pas la toucher. Je me suis battu en 2015 et si j’avais démissionné, c’était pour qu’in ne touche pas la Constitution », a glissé Moïse Katumbi, déplorant la situation socio-économique. Il se convainc que le vrai changement de ce texte est le social de « la population congolaise ».
Jusque-là, le président Tshisekedi ne s’est pas exprimé sur ce sujet. Même si, en mai dernier, le chef de l’Etat congolais avait dit, lors d’une rencontre avec la diaspora congolaise en Belgique, être ouvert à ce sujet. « Je mettrai en place une commission qui réfléchira sereinement sur comment nous doter d’une Constitution digne de notre pays », avait déclaré le président Tshisekedi, réélu pour un second mandat.
Une déclaration qui était mal perçue au sein de l’opposition. « Dans la politique, il faut savoir qu’il y a un temps, où on est au pouvoir et plier bagages quand le mandat est terminé », a dit Moïse Katumbi, deuxième de la présidentielle remportée haut la main par le président Tshisekedi avec près de 73% des suffrages.
Trésor Mutombo