« Nous sommes à quelques jours de la rentrée scolaire et je n’ai acheté aucun objet classique pour mes enfants. Mes enfants sont trop jeunes pour comprendre les réalités que nous vivons actuellement. Nous sommes contraints de nous battre pour qu’ils retournent le plus tôt possible à l’école », s’est indignée Cornellie Mvemba, commerçante et mère de 4 enfants.
Sous un climat assez doux, Cornellie, de petite taille et de teint noir, vend à la criée des brosses à dents et de dentifrices.
« La crise économique ne m’a pas permis de préparer la rentrée scolaire de mes enfants dans le délai. Et les clients ne sont pas si nombreux comme aux années antérieures. Je dépends de mes clients pour survivre. Entre-temps, je dois payer l’acompte et acheter les objets classiques pour mes enfants. J’espère que la situation pourra s’améliorer la semaine prochaine », a confié Aimée Bukaka, couturière, veuve et mère de trois enfants. Elle se trouve devant sa machine à coudre, en attente des potentiels clients.
De son côté, Josué Yala, enseignant dans une école à Kinshasa, ne sait même plus comment s’y prendre avec cette situation économique défaillante. « Je suis moi-même enseignant et en même temps parent. Je dois préparer ma rentrée scolaire et celle de mes enfants, mais hélas ! Les moyens financiers font défaut. L’école ne m’a rien donné jusque-là et la banque non plus », a-t-il soufflé.
Certains enfants sont contraints de retourner avec leurs anciens uniformes et d’autres à attendre que leurs parents trouvent les moyens pour en acheter des nouveaux.
« Je pense que mes enfants vont pouvoir retourner à l’école avec leurs anciens uniformes dans un premier temps. Je me donne la peine de leur acheter les cahiers et stylo pour qu’ils ne soient pas en retard », a ajouté M. Yala.
Prévue pour ce lundi 5 septembre, la rentrée scolaire semble plutôt timide à Kinshasa, capitale congolaise. La crise économique frappe de plein fouet plusieurs familles et certains parents ne sont pas suffisamment préparés cette rentrée.
Mervedie Mikanu