« Depuis qu’ils ont commencé, ils n’ont même pas atteint 100 personnes. Certains agents semblent avoir de difficultés pour utiliser ces ordinateurs », confie à Sahutiafrica Tharsis Kambale, la vingtaine révolue, croisé dans l’un des centres d’enrôlement dans la commune de Selembao, ouest de Kinshasa, capitale congolaise.
Longue file d’attente, agacement et cris de colère. L’impatience se lit sur les visages des personnes, qui viennent s’enrôler. « Vous nous faites traîner ici. C’est quoi ça. On est là depuis le matin quand même », s’emportent certaines personnes. Elles déplorent la lenteur des agents de la Commission électorale nationale indépendante (CENI).
« Nous sommes venus depuis le matin. Mais jusqu’à présent, je n’ai pas encore obtenu ma carte d’électeur. Pourtant, je dois vaquer à d’autres occupations », déplore un père de famille, fatigué d’attendre son tour pour obtenir sa carte d’électeur.
Les gens s’énervent. Mais un agent de la CENI tente de le calmer. « Nous avons un problème technique qui a causé ce souci. La technique a ses caprices, nous ne pouvons pas en dire plus », dit-il.
Selon lui, une machine a connu un problème. Des personnes, qui font la queue, parlent sans cesse et déplorent la manière de travailler des agents de l’organe électoral. D’après les observateurs, il faut une dizaine de minutes en moyenne pour enrôler un électeur.
Lancée le samedi 24 décembre dans dix de vingt-six provinces de la RDC en vue de la présidentielle et législatives de décembre 2023, l’opération d’enrôlement des électeurs suscite, jusque-là, peu d’engouement à Kinshasa. Mais Denis Kadima, président de la Ceni, paraît optimiste pour la suite des opérations.
Raymond Nsimba