En RDC, le journaliste Stanis Bujakera, directeur de publication d’Actualité.cd et correspondant de Jeune Afrique, a écopé de six mois de prison, a tranché le Tribunal de grande instance de Kinshasa/Gombe ce lundi 18 mars.
Il est condamné pour falsification et contrefaçon et faux en écriture. Des accusations que le journaliste a toujours niées. Et durant son procès, Stanis Bujakera a, à chaque fois, clamé son innocence. Pourtant, le procureur avait, lors de la dernière audience, requis 20 ans et 7500$ d’amende.
Détenu depuis septembre dernier, le directeur de publication d’Actualité.cd va quitter la prison. En fait, il a déjà passé le temps équivalent à sa peine. Pour sa condamnation, il doit s’acquitter d’une amende d’un million de Francs congolais (400$). Mais les avocats de Stanis Bujakera vont interjeter appel. Me Jean-Marie Kabengela, avocat de Stanis Bujakera, est surpris par cette décision. D’après lui, les juges ont retenu la seule peine la plus sévère.
L’avocat affirme que « tous les moyens de défense, déposés, n’ont pas été bien adjugés les juges ». « Le tribunal considère les échanges de notre client avec M. Gras. Pourtant, l’échange est intervenu plus tard après la publication de Jeune Afrique pour pouvoir lier cette communication, comme si elle avait précédé la publication », a déclaré Me Jean-Marie Kabengela, parlant une « dénaturation des faits ».
Les faits qui lui sont reprochés datent d’un article, qu’il n’a pas signé, publié le 31 aout par Jeune Afrique, évoquant les circonstances de la mort de Chérubin Okende, ancien ministre congolais des Transports et proche de l’opposant Moïse Katumbi, retrouvé mort dans sa jeep le 13 juillet dernier. Plusieurs organisations de journalistes ont mobilisé pour exiger sa libération.
La Rédaction