Taxe sur le mobile fait débat au Cameroun

Au Cameroun, les utilisateurs de téléphone et tablette devront payer une taxe sur ces produits, après les avoir acheter. À partir du 15 octobre 2020, les utilisateurs devront payer une taxe d’une valeur de 33% du prix du téléphone ou de la tablette à la sortie d’usine. Situation un peu difficile à comprendre. Un utilisateur ne comprend pas comment après avoir acheter un produit, sur lequel il y a déjà normalement une taxe, il devrait encore payer une autre taxe alors qu’il ne fait aucun bénéfice sur son téléphone.

Dans un communiqué conjoint du 29 septembre 2020, signé par les ministres des Finances et des Postes et Télécommunications, les autorités camerounaises indiquent que, les importateurs et autres utilisateurs des terminaux mobiles, tels que les téléphones portables et autres tablettes électroniques, pourront payer les droits de douane sur ces produits par voie numérique, via une plateforme gouvernementale dédiée.

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Selon la BBC qui donne l’information, la « Plateforme » gouvernementale est un dispositif institutionnel numérique interconnecté avec les serveurs et les systèmes de réseaux des opérateurs de téléphonie opérant légalement au Cameroun. Ainsi, dès que vous allumez votre téléphone pour la première fois, et que vous y mettez une SIM d’un opérateur de téléphonie au Cameroun (Mtn,Orange, Nextell,Camtel) la Plateforme le détecte et l’identifie à travers son « numéro IMEI ».

Un message s’affichera automatiquement pour vous informer du montant net à payer pour la douane et vous permettre également de payer cette taxe ainsi que les modalités de paiement.

Selon les autorités du Cameroun, il ne s’agit pas d’une nouvelle loi mais d’une nouvelle stratégie de recouvrement fiscal mise en place par la douane Camerounaise pour augmenter l’assiette fiscale. Pourtant, cela peut se comprendre si ce sont les commerçants qui doivent payer alors qu’ils importent de grandes quantités de téléphones sur lesquels ils font du bénéfice. Pourquoi alors le consommateur devrait encore payer?

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En RDC le Registre des appareils mobiles (RAM) est mis en place pour lutter contre les appareils contrefait. Ce registre permet d’identifier les différents téléphones sur le territoire national. En cas de vol de son téléphone, le RAM permettrait aussi de traquer l’appareil grâce à son identité. Mais, là encore, qui va payer pour cela?

Sur les réseaux sociaux congolais, la question fait débat. En attendant, le Registre des appareils mobiles encourage les congolais à faire enregistrer leurs téléphones pour mieux les sécuriser et lutter contre les appareils contrefaits qui ont un impact sur la santé.

Jacques Matand’

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