«Pour notre part, nous continuons à insister sur le fait que les droits de monsieur Ngoy Mulunda doivent être préservés » a réagi mardi 19 janvier Jean-Claude Katende, le coordonnateur de l’Association Africaine de Défense de Droits de l’Homme (ASADHO) après l’arrestation du pasteur Ngoy Mulunda. Ngoy Mulunda, ancien président de la Commission électorale nationale indépendante en RDC, a été interpellé lundi 18 janvier à son domicile à Lubumbashi.
Il lui est reproché d’avoir tenu des propos séparatistes et d’incitation à la haine tribale lors de sa prédication dans une église à Lubumbashi. Un extrait de cette prédication est distribué sur différents réseaux sociaux. Le pasteur déclare notamment que “si vous voulez que le Katanga continue à être dans la RDC pour toujours et que nous puissions tous partager ce que vous manquez chez vous, le lait et le miel, je veux du haut de cette chair devant mon Dieu vous dire, les choses qui vous fâchent et qui vont nous (Katangais) pousser à couper”.
« Je pense que l’ARN peut arrêter toute personne. Mais elle doit pouvoir conduire la personne dans les 48 heures devant les autorités judiciaires. Je pense que c’est ce qui est en train de se faire » a précisé le président de l’ASADHO.
«Les pasteurs comme tous les autres acteurs politiques doivent s’abstenir des propos qui appellent à la haine tribale, xénophobes et séparatistes », a indiqué Jean-Claude Katende, le coordonnateur de l’Association Africaine de Défense de Droits de l’Homme (ASADHO) à Sahuti Africa.net.
Félix Kabange Numbi, membre de la famille politique de Joseph Kabila dénonce l’interpellation de l’ancien président de la commission électorale congolaise, en exigeant sa libération.
Les proches du pasteur affirment qu’il a été brutalisé par les agents du service de renseignements au moment de son interpellation. Les fidèles de son église protestent et dénoncent ce qu’ils qualifient d’une arrestation arbitraire.
Trésor Mutombo