Lundi 07 mars, sous un soleil accablant à Kinshasa, capitale congolaise, des motards communément appelés Wewa sont stationnés dans différents coins de la ville. Ils attendent de potentiels clients. La semaine dernière, un wewa s’est dénudé en plein centre-ville après que des policiers lui auraient pris sa moto et son argent. Une vidéo qui est devenu assez virale sur les réseaux sociaux.
Les tracasseries routières ne cessent d’accroître dans la capitale congolaise, selon les avis de certains automobilistes. Certains disent être exaspéré des tracasseries des différents services commis à la réglementation routière. Sont-ils réellement victimes de tracasseries routières ?
« Nous sommes menacés par les agents du ministère provincial des transports. Si tu essaies de te stationner brusquement pour déposer un client sur son lieu d’arrivée, ils viennent confisquer ton contact sous prétexte que tu n’as pas payé les frais de stationnement », confie à Sahutiafrica Gédéon, noir de peau, de petite taille, habillé d’un t-shirt blanc. Il se dirige avec un client. Il déplore également les comportements des roulages qui ne cessent de leur demander de la monnaie à chaque stationnement. Un refus est synonyme de confiscation de votre moto. Et appelle le gouvernement à mettre fin aux tracasseries qui persistent.
« Dans notre métier, nous sommes beaucoup plus des victimes de tracasseries des agents de la police routière. Ils nous prennent comme des proies à tuer. Ils nous dépouillent de tout ce qu’on a et nous imposent de taxes à payer auprès d’eux-mêmes. C’est incompréhensible ! », regrette Junior, la trentaine révolue, costaud de taille. Il discute avec un client le prix du trajet.
Certains motards déplorent le non-respect de l’heure du travail des agents de l’hôtel de ville chargé des quittances. « Normalement, leur travail prend fin à 16 heures, mais ils vont au-delà pour continuer leurs tracasseries », dit Fiston, de taille fine, il est assis sur sa moto et fait appel à de potentiels clients.
Ces derniers mois, plusieurs officiers et agents de police ont été traduits en justice et condamnés, avant d’être radiés. Le général Sylvano Kasongo, chef de la police congolaise, a déclenché une action de moralisation au sein des unités de la police nationale.
Raymond Nsimba