Des nouveaux affrontements ethniques ont fait une vingtaine de morts à Kwamouth, territoire situé dans la province du Maï-Ndombe, Ouest de la RDC, la nuit du lundi à mardi, selon des sources locales.
D’après Jonathan Mesa, journaliste basé dans la région, il y a des morts de part et d’autres. Il parle d’au moins dix-sept assaillants tués citant la société civile. « Les assaillants étaient armés de fusils et les habitants se sont défendus avec des machettes », a confié un de responsables de la société civile à l’AFP.
Jean Bosco Bululwete, président de l’Assemblé provinciale de Maï-Ndombe, évoque des lourdes pertes en vies humaines et en matériels. Mais il n’avance pas un quelconque bilan. Et la réaction des autorités locales se fait attendre.
Ces nouvelles violences ont provoqué de nouveaux déplacements. « Cette situation est devenu difficile à expliquer. Au départ, on se dit que c’était un conflit entre le peuple Yaka et Teke parce qu’ils habitent ensemble. Mais nous avons remarqué que les assaillants, qui détiennent des armes de guerre et des flèches, s’attaquent et tuent des militaires lorsque ceux-ci interviennent pour les calmer », confie à Sahutiafrica Jonathan Mesa.
Le territoire de Kwamouth est devenu théâtre des sanglants affrontements entre les communautés Teke, qui se considèrent comme originaires et propriétaires des villages près du fleuve Congo, et Yaka, venue s’installer après eux. Ce conflit s’est étendu à la province de Kwilu, voisine de Mai-Ndombe, où près de seize personnes ont été tuées dans une attaque mercredi dernier.
Selon le gouvernement congolais, ces violences communautaires ont déjà fait plus de 180 morts. Les Nations unies fait état de plusieurs milliers de personnes déplacés.
Trésor Mutombo