En RDC, la présence de quelques cadres du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratique (PPRD), ancien parti présidentiel, à la rébellion de Corneille Nangaa est au cœur de la controverse.
C’est une image qui a fait le tour de réseaux sociaux. En treillis militaire et aux côtés de Bertrand Bisimwa, leader du M23, Adam Chalwe, Yannick Tshisola et Henry Maggie Walifetu, tous membres du PPRD, ont été aperçus dans un meeting de Corneille Nangaa.
Ancien président de la Commission électorale nationale indépendante (Céni), M. Nangaa est devenu maquisard. Depuis, il s’est lancé dans la guérilla, en créant l’Alliance du fleuve Congo (AFC). Son objectif ? Renverser le régime en place à Kinshasa qu’il accuse de tous les maux, mais aussi d’une gestion opaque du pays.
Mais, la présence de ces membres de la famille politique de Joseph Kabila est controversée. A Kinshasa, le député Eliezer Ntambwe, membre de l’Union sacrée, coalition au pouvoir, appelle le ministre de l’Intérieur de suspendre le PPRD.
« La deuxième demande que nous formulions, à l’endroit du ministre de l’Intérieur, c’est de mettre sous haute surveillance tous les cadres du PPRD », a déclaré M. Ntambwe devant un parterre de journalistes.
Pourtant, Ferdinand Kambere, secrétaire permanent adjoint du PPRD, affirme que la formation politique Joseph Kabila n’est pas concernée par ces adhésions. « Nous continuons notre combat dans la résistance contre les anti-valeurs que nous dénoncions chaque jour, la dérive dictatoriale et les élections chaotiques. Maintenant, quelqu’un a pris son chemin et fait sa lutte autrement, ça ne nous concerne pas. Ceux qui quittent le PPRD, ils partent librement », a réagi Ferdinand Kambere.
En février dernier, Jean-Jacques Mamba, ancien proche de Jean-Pierre Bemba, avait aussi décidé de rejoindre l’AFC, justifiant sa décision par le but de « pacifier le pays ».
La Rédaction